Les retables et tableaux de l'église Notre-Dame

Située dans la partie orientale de l'ancien golfe des Pictons, Maillé, du latin Malleacum (mauvaises eaux), se situe au confluent de la sèvre niortaise et des Autizes, en plein coeur du marais poitevin...


Les retables et tableaux de l'église Notre-Dame

Origine des retables de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Maillé

Après les vicissitudes des guerres de Religion et la tourmente de la Révolution, il fût décidé en 1846 de reconstruire la nef entre la partie romane du 12ème siècle et le chœur du 15ème siècle. Ces travaux furent confiés à l'architecte vendéen LEVESQUE.


S'imposa rapidement la nécessité de meubler cet immense vaisseau. Grâce à la générosité de paroissiens et notamment les demoiselles SIMONNEAU, et à la bienveillance des membres de la Fabrique, il fût décidé d'ériger deux autels mineurs, l'un au vocable du Saint patron de Maillé, Saint Pient ou Pientius, 25ème évêque de Poitiers et l'autre à Sainte Geneviève invoquée notamment dans les temps de guerre de sécheresse et d'inondation. Née à Nanterre vers 422, elle est aussi invoquée pour préserver des maladies contagieuses. Elle est surtout connue pour avoir protégé Paris de l'invasion des Huns conduits par Attila.


Pour ériger ces deux autels, on fit appel aux talents de Monsieur MONTIGNY, sculpteur à FONTENAY LE COMTE, dont le devis d'éleva à la somme de deux mille cent francs.


La particularité et l'originalité viennent du fait que ces deux retables renouent avec une tradition italienne venue en France avec la Renaissance... Il s'agit de stuc peint dont il semble que Maillé soit pionnier en Vendée au 19ème siècle.


En 1852, le conseil municipal, dans sa réunion du 24 octobre, tout en reconnaissant l'utilité de ce projet signifia à la Fabrique son refus de financement par manque d'argent.


Les travaux furent réalisés en 1858 comme prévus avec la pose des petits autels en marbre récupérés à FONTENAY LE COMTE... Seules les tables sont en bois peints.


Cependant, les apparitions mariales de LOURDES prirent le pas sur la statuaire Mailletaise et Sainte Geneviève céda sa place à la Vierge de LOURDES offerte par la piété d'une famille réalisant une promesse suite à une grâce accordée...


Bien « qu'activés » jusqu'aux années conciliaires de Vatican 2 dans les années 1960 les autels furent simplement fleuris sans célébration spécifique.


Le temps passant et l'humidité gagnant, des dégradations par effritement ou éclatement furent observées. La municipalité en accord avec la paroisse lança l'idée de restauration à l'identique.

Des contacts furent pris avec les diverses parties prenantes et grâce au travail remarquable de Richard LEVESQUE de la Conservation des objets d'art du département, Monsieur le Préfet de la Vendée procédait à la décision de classement de ces deux retables par son arrêté du 28 juin 2002.


Le retable de Saint Pient fût restauré en 2004 grâce aux talents des entreprises LETEAU de Fontenay le Comte pour les stucs et marbres, GUYONNET de Fontenay le Comte pour les repeints et QUILLET de Liez pour les boiseries. Le socle de maçonnerie fut consolidé par les employés communaux sous la conduite de Hubert JOYEUX, adjoint au maire, chargé des affaires culturelles.


La restauration de ce premier retable a permis de constater qu'une niche était creusée dans le massif de maçonnerie à la hauteur de la statue... On pense que la flèche de stuc enchassant la statue aurait épousé en fait une ancienne niche datant peut-être de la construction du massif du chœur du 15ème siècle... mais il s'agit là d'une pure spéculation... qui aurait le mérite d'expliquer pourquoi on aurait finalement laissé en lieu et place les deux autels au vocable des saints patrons de la paroisse...


C'est le dimanche 6 mars 2005, qu'a eu lieu la réception des travaux de ce premier retable, à l'issue de la messe dominicale par une consécration religieuse.

 

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